Ça fourmille un peu trop…

On n’a pas l’habitude, ou le temps, ou la curiosité, c’est selon, de regarder la liste d’ingrédients sur les emballages lorsqu’on va au supermarché. On voit une image appétissante et colorée qui nous fait saliver, ou on prend la boîte parce qu’on a toujours pris cette marque pour sa « bonne réputation ». 

Et c’est là l’erreur. Depuis quelques années, mine de rien, bonne réputation antérieure ou pas, les manufacturiers ont inséré des extraits d’insectes dans leur liste d’ingrédients trop longue où l’œil se perd parmi les noms scientifiques de produits chimiques – alors y glisser un joli nom latin ou français inconnu de « monsieur et madame Tout l’monde » était un jeu d’enfant. 

Enfin, un enfant qui joue un mauvais tour… 

Un exemple avec une petite liste que j’ai trouvée sur un emballage : vous noterez que l’intrus est placé tout à la fin. C’est stratégique. Pour que l’œil épuisé ne s’y arrête pas. « Eau filtrée, jus de fruits faits de concentré (poire, fruit de la passion, pomme et fraise), sucre/glucose-fructose, essence naturelle, acide citrique, acide ascorbique (vitamine C), extrait de cochenille (colorant) ».

La maman qui lit entre deux rangées au supermarché en tentant de calmer fiston qui a chaud, ou est fatigué, ou a faim, s’arrête généralement à « jus de fruits » et se satisfait à l’idée que sa progéniture boira du… jus de fruits. 

Car entre deux rangées au supermarché, on ne fait pas une recherche Google. On ne sait pas c’est quoi, la cochenille. On se fie au fabriquant qui bien sûr, ne peut pas nous en « passer une p’tite vite », non, ils sont trop honnêtes pour ça, n’est-ce pas? 

Mais si on la fait, la recherche en question, des fois qu’on n’aurait pas si confiance que ça dans les fabricants. Et on apprend que les cochenilles sont des insectes parasites des plantes. 

La bibitte a deux « utilités culinaires ». Elle produit le shellac, utilisé pour fabriquer l’enrobage des pilules… ou l’enrobage de certains chocolats « qui ne fondent pas dans la main ». Ou elle sert de colorant… oui, la fameuse couleur rouge qui plaît tant! 

Cet intrus ailé broyé se cache parfois sous son nom français, mais parfois joue à l’espion et utilise son code 007 – plutôt E120 et E904. Ou il se déguise sous l’appellation « colorant naturel ». Mais comme c’est naturel, c’est juste bon pour la santé?

Mais ce qu’on ne dit pas, c’est que si on l’associe au benzoate de sodium (E211) qui est un conservateur, on crée un lien direct entre leur consommation et l’hyperactivité de l’enfant. Oups. 

Ça, c’est ici, au Québec. Parce que l’Union européenne, elle, a accepté pas mal plus de représentants des gentes ailées et rampantes dans les produits transformés : j’ai mis la liste… 

Je ne sais pas pour vous, mais j’ai un profond dédain pour tout ce qui a plus que quatre pattes. Zéro, deux, quatre : ça me va. Plus que quatre : c’est trop de pattes. Beurk. 

Alors on peut faire quoi, nous les consommateurs, devant cet assaut de nos aliments? On n’est pas pieds et mains liés : on a le choix de ne pas les consommer. Dire non. Et rester fermes. 

Et si on dit non tous ensemble, et que les produits « insectés » restent sur les tablettes, faudra bien que les manufacturiers se ravisent, non?

En fait je pense que le manufacturier qui aura l’idée génial d’annoncer un produit « sans insecte » avec le petit logo à l’appui sur l’emballage pourrait faire fureur auprès des clients. 

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