Mon amour pour la science

Scientifique de formation, j’ai un amour profond pour la science.

Ok, la vraie, bien sûr. Pas celle en laquelle « on croit »: non, celle qu’on questionne, qu’on remet en question. Comme un long dialogue: « science, tu es sûre? » et la science répond « oui, je suis sûre » et le scientifique réplique « je sais que tu penses avoir raison maintenant, mais qu’en sera-t-il dans une semaine, un mois, 10 ans? »

Car ainsi va la science: elle évolue. Ce qui était « vrai » hier ne le sera pas demain. Ou après-demain. Aimer la science, c’est douter encore et toujours. C’est fouiller. Vérifier. Contre-vérifier. Essayer autre chose pour prendre la science en défaut. C’est aller plus loin, plus profondément, plus haut, toujours plus.

Car la science n’est pas une religion en laquelle on croit, mais bien un mode de vie avec lequel on grandit jour après jour. Qui nous émerveille pas ses découvertes. Qui nous fait tout remettre en question: les certitudes d’autrefois qui basculent dans le passé, et ouvrent des portes sur un futur différent, rempli de doutes.

Je me souviens de ce saut dans le vide quand j’ai découvert la physique quantique, qui a remis en question tout ce que je pensais savoir de la physique « d’avant ». Quand j’ai découvert qu’il pouvait y avoir des univers parallèles et non un seul univers, au gré de nos choix, selon le regard de l’observateur qui peut changer le résultat de son expérimentation simplement en l’observant.

J’adore cette sensation de « toujours plus » et de remise en question continuelle qui permet de vibrer dans une vie toujours plus riche, plus merveilleuse, plus profonde…

Ment-on à nos enfants?

Il est commun de dire à fiston ou fillette « tu peux être ce que tu veux », « tu peux devenir ce que tu veux ».

Mais… et si on leur mentait en bout de ligne?

Tous n’ayant pas les mêmes goûts, les mêmes talents, les mêmes forces et faiblesses implique que tous ne peuvent pas être « ce qu’ils veulent » dans leur tête, vous ne trouvez pas?

Alors on les encourage à rêver d’être ce qu’en bout de ligne, ils ne pourront pas nécessairement devenir, n’ayant pas les habiletés pour poursuivre cette carrière? Déception assurée, et surtout: perte de confiance envers les adultes…

Pire encore: cela est désormais appliqué à la « théorie du genre » où un petit garçon qui se sent fille veut devenir une fille parce que papa et maman lui ont dit qu’il pouvait « être tout ce qu’il veut être »…

Les adeptes de la théorie du genre disent que les médicaments utilisés sont inoffensifs, mais d’autres médecins témoignent du contraire. Plusieurs jeunes ayant « transitionné » au début de leur adolescences témoignent aujourd’hui de leur regret de l’avoir fait car les traces demeurent et ils ne retrouvent pas complètement leur « genre assigné à la naissance » après avoir cessé les médicaments ou subi une ablation chirurgicale.

Pourrait-on se garder une petite gêne avec le développement des enfants, tant et aussi longtemps que des études sérieuses n’auront pas été faites à moyen et long terme sur l’innocuité des médicaments et des interventions chirurgicales?

Et si on cessait de mentir à nos enfants, pour plutôt les encourager à développer leurs talents bien à eux, leurs talents qui font qu’ils sont magnifiquement uniques?

Sani-sécuritarisme: néologisme de ce 21e siècle

Je me souviens, il y a une vingtaine d’années, je devais prendre le pont Champlain pour aller travailler à Montréal. Le smog au-dessus de la ville était visible de très loin, surtout en été.

Je me souviens quand j’étais enfant, on faisait des feux de camps aux chalets des oncles et des tantes tous les soirs d’été qu’il faisait beau, et on se chamaillait pour qui pourrait s’assoir du côté de la fumée… question de ne pas se faire dévorer tout cru par les moustiques voraces. Entre les deux, la fumée était le moindre mal.

Je me souviens avoir bu à même le boyau d’arrosage pour éviter de devoir cesser mon jeu. Avoir joué dans la boue et même les mares d’eau pas très claire. Avoir attrapé des grenouilles et des couleuvres à mains nues – on ne se les lavait qu’au boyau d’arrosage s’il y en avait un à proximité, ou bien qu’en entrant pour le souper.

Les temps ont bien changé parce que désormais, il semble que la Santé publique de Montréal referme piscines et pataugeoires au moindre petit smog, il y a du gel désinfectant partout, et on ne voit plus les enfants, libres et heureux, boire directement au boyau d’arrosage. Et même les feux d’artifices qui font la joie des petits et grands sont annulés par la même Santé publique… à cause du smog ou de la prévision de smog.

Depuis quand on laisse un organisme dont on ne connait pas les membres décider pour nous? Depuis quand on se plie à chacun de ses diktats sans même en questionner et la base, et la logique?

On est rendus où, comme humains, à avoir peur de notre planète? Oui, il y a des « microbes » mais oui, notre planète nous a donné un merveilleux système immunitaire naturel pour les vaincre. Oui, il y a des épisodes de fumée lors de feux de forêts, de camps ou d’artifices, mais nos ancêtres, eux, qui vivaient dans des maisons avec le feu de cheminée roulant 20 heures sur 24 en plein hiver, comment ont-ils fait pour survivre?

Sommes-nous en train de devenir une génération de « moumounes » comme on dit au Québec, des gens qui ont peur de leur ombre – et de l’ombre de leur ombre?

Des gens qui ont peur de la nature qui nous entoure, et dont on fait partie?

Il est temps d’arrêter le sani-sécuritarisme qui nous empêche de vivre plus qu’il nous protège. Le gel désinfectant à toute heure c’est mauvais pour la peau, notre système immunitaire a besoin qu’on le mette en contact avec des « microbes » pour rester en forme, notre soleil nous fournit de la vitamine D gratuitement, vitamine essentielle pour vaincre bactéries et virus et, certains le disent, certains cancers (ok, il me reste à faire quelques recherches pour valider ce dernier point)…

Il est temps de faire confiance en la nature, et de réapprendre à vivre avec elle et grâce à elle: nous en faisons partie… d’aller jouer dehors dans la chaleur, le froid, la fumée, les moustiques, le soleil de midi. D’aller se rafraîchir dans l’eau de nos lacs, rivières et piscines. Comme autrefois. Sans peur. Dans le bonheur et la joie…

Ça fourmille un peu trop…

On n’a pas l’habitude, ou le temps, ou la curiosité, c’est selon, de regarder la liste d’ingrédients sur les emballages lorsqu’on va au supermarché. On voit une image appétissante et colorée qui nous fait saliver, ou on prend la boîte parce qu’on a toujours pris cette marque pour sa « bonne réputation ». 

Et c’est là l’erreur. Depuis quelques années, mine de rien, bonne réputation antérieure ou pas, les manufacturiers ont inséré des extraits d’insectes dans leur liste d’ingrédients trop longue où l’œil se perd parmi les noms scientifiques de produits chimiques – alors y glisser un joli nom latin ou français inconnu de « monsieur et madame Tout l’monde » était un jeu d’enfant. 

Enfin, un enfant qui joue un mauvais tour… 

Un exemple avec une petite liste que j’ai trouvée sur un emballage : vous noterez que l’intrus est placé tout à la fin. C’est stratégique. Pour que l’œil épuisé ne s’y arrête pas. « Eau filtrée, jus de fruits faits de concentré (poire, fruit de la passion, pomme et fraise), sucre/glucose-fructose, essence naturelle, acide citrique, acide ascorbique (vitamine C), extrait de cochenille (colorant) ».

La maman qui lit entre deux rangées au supermarché en tentant de calmer fiston qui a chaud, ou est fatigué, ou a faim, s’arrête généralement à « jus de fruits » et se satisfait à l’idée que sa progéniture boira du… jus de fruits. 

Car entre deux rangées au supermarché, on ne fait pas une recherche Google. On ne sait pas c’est quoi, la cochenille. On se fie au fabriquant qui bien sûr, ne peut pas nous en « passer une p’tite vite », non, ils sont trop honnêtes pour ça, n’est-ce pas? 

Mais si on la fait, la recherche en question, des fois qu’on n’aurait pas si confiance que ça dans les fabricants. Et on apprend que les cochenilles sont des insectes parasites des plantes. 

La bibitte a deux « utilités culinaires ». Elle produit le shellac, utilisé pour fabriquer l’enrobage des pilules… ou l’enrobage de certains chocolats « qui ne fondent pas dans la main ». Ou elle sert de colorant… oui, la fameuse couleur rouge qui plaît tant! 

Cet intrus ailé broyé se cache parfois sous son nom français, mais parfois joue à l’espion et utilise son code 007 – plutôt E120 et E904. Ou il se déguise sous l’appellation « colorant naturel ». Mais comme c’est naturel, c’est juste bon pour la santé?

Mais ce qu’on ne dit pas, c’est que si on l’associe au benzoate de sodium (E211) qui est un conservateur, on crée un lien direct entre leur consommation et l’hyperactivité de l’enfant. Oups. 

Ça, c’est ici, au Québec. Parce que l’Union européenne, elle, a accepté pas mal plus de représentants des gentes ailées et rampantes dans les produits transformés : j’ai mis la liste… 

Je ne sais pas pour vous, mais j’ai un profond dédain pour tout ce qui a plus que quatre pattes. Zéro, deux, quatre : ça me va. Plus que quatre : c’est trop de pattes. Beurk. 

Alors on peut faire quoi, nous les consommateurs, devant cet assaut de nos aliments? On n’est pas pieds et mains liés : on a le choix de ne pas les consommer. Dire non. Et rester fermes. 

Et si on dit non tous ensemble, et que les produits « insectés » restent sur les tablettes, faudra bien que les manufacturiers se ravisent, non?

En fait je pense que le manufacturier qui aura l’idée génial d’annoncer un produit « sans insecte » avec le petit logo à l’appui sur l’emballage pourrait faire fureur auprès des clients. 

« Mon précieux »

Avant 2020, peu d’entre nous avions réalisé à quel point notre santé était pour chacun de nous « mon précieux » à tous les points de vue.

Mais depuis trois ans, on ne parle que de maladie autour des machines à café. Et dans les autobus. Et dans toutes les chaumières. Pour certains, il fallait éviter la maladie en s’isolant de tous les virus et bactéries dans une belle bulle de plexiglass. 

C’est ainsi que sont apparus les masques et l’inondation de gel hydro-alcoolisé à l’entrée des commerces, la « distanciation sociale » et la règle du « deux mètres ». Puis le couvre-feu à la mode française.

Les gouvernements ont fermé les gyms reléguant les sportifs sur leur sofa devant Netflix ou TVA, à bouffer leurs émotions. Ils ont cadenassé les restos « santé », dirigeant les affamés vers les « fast food » graisseux et remplis de produits chimiques. En fait si on regarde de près, aucune mesure ne parlait vraiment de santé. 

Mais certains citoyens restaient dubitatifs. Même si avant 2020, ils prenaient peut-être leur santé pour acquis, cette fois, c’était urgent de tout faire pour éviter l’hôpital. Alors un à un, puis ensemble, ils ont rivalisé d’ingéniosité pour préserver « leurs précieux » : leur santé.

Gyms fermés? Des escaliers, ça fait le boulot. Restos fermés? Pas de problème, on se fait des « pot luck », ou on improvise une cuisine collective – en partageant allègrement la trempette de légumes, et puis zut. Couvre-feu? Ben… on se fait un p’tit souper, une soirée pyjama et sac de couchage, et un bon brunch le lendemain matin. 

Bref, eux avaient compris que les contacts humains, la bonne bouffe et l’activité physique étaient cruciaux pour « leur précieux ».

Ils se sont enseigné à lire les ingrédients sur les emballages, à l’épicerie : vous les reconnaîtrez facilement, ils encombrent les allées, scrutant les petits caractères. Ils se sont regroupés et partagé les adresses de petits commerces de produits biologiques. Ils se sont éduqués sur l’importance des suppléments vitaminiques et du soleil, surtout du soleil. Ils ont tout misé sur « leur précieux » pour éviter les hôpitaux masqués et aseptisés.

Oui, notre santé, c’est ce qu’il y a de plus précieux. La santé mentale aussi, en passant. 

Jouer dans la cour des grands

Je ne sais pas si c’est juste ici, au Québec, mais on dirait qu’on est plusieurs à avoir peur de nos talents. Comme si on était juste « pas assez bons » pour réaliser nos rêves. Comme si on devait juste rester « petit » et laisser « les grands » jouer ensemble.

Quand j’ai commencé la photo, je me trouvais « ok », « bonne », mais… pas professionnelle, pas talentueuse, juste « bonne ». Puis le temps passe, et je réalise – un jour à la fois, prudemment – que j’ai peut-être du talent, puis maintenant que oui, j’ai du talent.

Pour ça, j’ai dû me dépasser moi-même, pas dans mon art, non: dans ma façon de me percevoir par rapport à mon art.

Même chose pour l’écriture. J’adore écrire. J’ai toujours plein de projets d’écriture en tête. Je voudrais écrire un livre – j’ai déjà toutes les idées dans le fond de ma tête, justement. Qui attendent patiemment. Qui s’empoussièrent. Qui se tissent de toiles d’araignées.

Car bien sûr, si le projet est là, je n’arrive pas à trouver le temps, le précieux temps pour le faire. Ou l’énergie. Ou… tout simplement, le courage.

Alors je me suis dit, il y a quelques années déjà, qu’au moins, un blogue, ça serait moins… moins demandant, moins exigeant, moins fatiguant, etc. Mais au fond, était-ce réellement la solution de la facilité? Parce que oui, c’est bien beau bloguer, mais encore faut-il trouver des sujets sur lesquels élaborer. Pas toujours facile, surtout depuis trois ans où la polarisation de la population entraine la polarisation des sujets et donc, on parle toujours tout le temps de toujours la « même affaire » (ou les mêmes affaires).

Bloguer demande plus de temps, et d’énergie, que je l’avais pensé au départ. Mais il y a aussi le défi de bloguer en essayant de faire plaisir à tout le monde. Un défi? Oh que non! C’est « mission impossible », ça. Je le réalise, en réalisant ce soir que je me suis toujours retenue de vraiment dire le fond de ma pensée, de peur de déplaire ou de heurter des âmes sensibles.

Peut-être que cette plate-forme n’est pas la meilleure, au fond, pour vraiment parler en mon âme et conscience?

Voilà que j’ai maintenant l’occasion de parler en mon âme et conscience, et oui: dans la cour des grands. L’opportunité s’est présentée, et sans réfléchir vraiment, j’ai décidé de la relever. Je pourrai vraiment élaborer sur les sujets qui me tiennent à coeur – tous, comme je le fais avec mes amis « dans la vraie vie », et en utilisant ma plume (ok, mon clavier) pour le faire.

Après avoir réussi à me convaincre d’entrer dans la cour des grands avec ma caméra, je relève le défi d’aller jouer dans la cour des grands avec mes mots. Il est fini, le temps où, comme plusieurs d’entre nous, je me trouvais « pas assez ». Je sais ce que je veux exprimer, je le fais désormais…

Les « bibittes »

J’ai un profond dédain pour les insectes. Ceux qui me connaissent savent que c’est parce qu’ils ont trop de pattes. Zéro patte, deux pattes, quatre pattes: c’est génial, j’adore, je « trippe », je suis toujours partante pour aller socialiser.

Mais six ou huit: non merci, c’est trop!

Et là je vois dans les médias, et ça commence en Europe, « qu’ils » veulent nous faire manger des insectes. Pardon? C’est que ça me lève le coeur, ces bibittes-là! Et « ils » veulent intégrer de la farine d’insectes dans nos aliments, ni vu ni connu… sans nécessairement que ça soit indiqué sur l’emballage pour que chacun de nous puisse faire un choix selon ses goûts et ses valeurs?

Non merci. Je ne peux plus faire confiance que mon pain sera fait uniquement de farine de blé? Tant pis, je m’approvisionnerai désormais dans un moulin artisanal, de vraie farine de blé, et je ferai mon propre pain, c’est tout.

Même chose pour les biscuits, gâteaux, et autres du même acabit. Seront faits « maison ».

C’est bien au fond, quand on y pense, car au lieu d’acheter à des multinationales et des manufactures à la chaîne, je vais prioriser les boutiques artisanales qui ont bien besoin de notre aide, de nos jours.

Est-ce que ça va me coûter plus cher? Non, en fait. Ok, la farine sera plus chère, mais en bout de ligne, je vais économiser sur le coût du produit fini en magasin.

Et je contrôlerai tous les ingrédients, et ça goûtera meilleur en prime. Je reste gagnante…

2022…

Comme plusieurs d’entre nous, j’aime prendre ces quelques heures de fin d’année pour réfléchir sur les mois qui viennent de s’écouler. Le temps du quotidien nous bouscule souvent, entre le travail et les autres obligations de la vie: il ne nous reste que peu de temps pour nous, précieuses minutes qu’on aime prendre pour se « vider le cerveau » – dans mon cas, aller jouer avec ma caméra en nature ou en ville, l’oeil à la recherche de magie.

Mais en ces dernières heures de 2022, je pose le livre dans lequel j’étais plongée, Netflix est fermé, et je savoure le silence qui m’entoure. J’ai toujours aimé le silence régénérateur qui repose et les oreilles, et les neurones qui n’ont plus à tenter de décoder les bruits ambiants…

Ces derniers mois ont été, pour certains, source de stress immense, stress amplifié par les autorités et les médias. Pour moi, ils m’ont donné le coup de pied requis pour sortir du lot dans lequel je m’étais perdue, me retrouver et, du même coup, découvrir d’autres personnes « comme moi »: des gens qui font passer leurs valeurs profondes avant leur besoin d’appartenance à un groupe quelconque. Cette transition « groupe – hors groupe » m’a demandé beaucoup de courage, certes, mais je me suis sentie renaître, ou plutôt, naître enfin.

Les interdictions de toutes sortes des deux dernières années m’ont conduite à découvrir d’autres façons de vivre.

Ainsi, j’ai plus de plaisir à cuisiner à la maison, pour famille et amis, qu’à aller enrichir un resto quelconque le temps d’une courte soirée. Avec, en prime, le bonheur de partager mes succès culinaires et découvrir ceux des autres qui m’entourent – car oui, contrairement aux chefs des restos, nous, on partage nos recettes!

Les sorties qui m’étaient interdites dans certains lieux dits « publics » m’ont fait découvrir d’autres lieux tous plus magiques et près de la nature les uns que les autres. Ma caméra s’en est régalée – mes yeux et mon coeur aussi.

Sortir du groupe m’a aussi donné le courage de partir seule en mode découverte, sans « dépendre » de quiconque. Partager les découvertes avec amis et famille c’est génial, mais leur indisponibilité n’est plus un frein à mes élans d’aventures.

2022 a été et restera l’année où je me suis retrouvée, « émancipé des camisoles » de la conformité du groupe, fidèle à mes principes, bien ancrée dans mes valeurs profondes, et zut pour ce que les « autres » peuvent en penser.

Protéger…

Partout où je regarde, je vois des slogans comme « On a juste une planète, il faut la protéger », « La Terre est malade, c’est de la faute des humains », « Il faut sauver la Terre ».

En tant que scientifique, je sais pourtant que notre planète a survécu avec succès à quatre glaciations au cours des 600 000 dernières années. Avec des réchauffements entre chacune: la glace a fondu, les espèces ont refait surface, et recolonisé la planète.

La Terre a survécu à l’impact de plusieurs météorites – le plus célèbre étant celui qui a causé l’extinction des dinosaures en s’écrasant dans la péninsule du Yucatan. Une fois les volcans éteints et la poussière retombée: végétation et animaux ont repris leurs vies.

En fait, la Terre va survivre avec ou sans l’Homme, et ce, jusqu’à ce que les rayons de notre étoile s’éteignent – ok, je doute que notre Soleil deviennent une supernova, il est trop petit pour ça et donc n’engouffrera pas la Terre, mais il va s’éteindre dans quelques cinq milliards d’années. Ainsi va la vie des étoiles.

Bref, ce que j’essaie de vous dire c’est: ne vous sentez pas coupables envers notre planète. C’est l’espèce humaine qui est fragile, pas la planète.

On est fragiles aux tremblements de terre, aux éruptions volcaniques, aux ras-de-marées, aux tempêtes, aux froids extrêmes comme aux chaleurs extrêmes. On est fragiles aux produits chimiques que nous avons nous-mêmes créés et qui empoisonnent présentement notre atmosphère – pas aux gaz naturels qui sont le produit de notre respiration! On est fragiles aux déchets qui flottent sur nos océans, pas à la hausse potentielle de leurs eaux – advenant que l’Antarctique fonde, bien sûr.

C’est l’Humain qui est fragile. Pas la planète. Alors non, je ne me sens pas coupable d’exister en tant qu’espèce vivante sur ma planète bleue, et je sais que lorsque l’Homme sera disparu, elle, elle sera encore là. Bien vivante. Prête pour faire renaître la vie.

Toi, qui fait comme si rien n’était arrivé

Toi, oui toi. Toi qui a refusé de me voir pendant deux ans. Toi qui m’a poursuivie dans le supermarché en m’engueulant et menaçant d’appeler la police. Toi qui m’a barré la porte de son resto ou de ta boutique. Toi qui m’a traitée comme une pestiférée…

Aujourd’hui, toi, tu me parles à nouveau, tu fais comme si rien n’était arrivé? Comme si je n’avais pas souffert de ton intransigeance, de tes peurs?

Non, je ne peux pas porter « the » masque. Condition médicale oblige. C’était prévu dans les décrets que ma condition médicale me permettait d’aller partout sans masque. Et je ne suis pas idiote: je me suis organisée pour porter un « masque » à l’intérieur – mon système immunitaire dont j’ai toujours pris grand soin. Tellement, que je n’ai pas attrapé un seul virus depuis trois ans. Toi, oui toi: peux-tu en dire autant?

Pourtant, malgré la loi qui me permettait d’entrer dans ta boutique sans masque, tu as refusé. Malgré ma santé sans faille, tu as eu peur de moi.

Tu sais c’est quoi, se faire mettre au ban de la société? Non, et tu t’en foutais royalement, prise dans ta peur du virus. Seul ton masque comptait. T’a-t-il protégée depuis trois ans? Je l’espère pour toi.

As-tu moins peur aujourd’hui, pour vouloir me rouvrir la porte de ta boutique, de ta maison, pour daigner vouloir être en ma compagnie, moi que tu jugeais comme une pestiférée il y a si peu de temps encore?

Parce que moi, je n’oublie pas. Je n’oublie pas comment tu m’as traitée. Le peu d’égard que tu as eu envers moi, et ma condition médicale que je n’ai pourtant jamais cachée, et qui n’avait rien à voir avec le virus.

Moi, je n’oublie pas. Pardonner, je peux peut-être, un jour, mais oublier: jamais. On n’oublie pas quand un pan entier de la société te traite comme si tu allais les tuer par ton seul sourire non caché…

Alors toi, oui toi, qui aujourd’hui me demande l’amnistie, sache que par ton comportement, tu as aggravé ma condition médicale qui m’empêche de masquer mon sourire: une condition post-traumatique.

Te rends-tu compte de ce que tu m’as fait?